L’analytique peut-il gérer le Big Data ?

Les entreprises sont-elles préparées à obtenir le meilleur du Big Data ?

Le Big Data est une des grandes tendances 2012 qui traverse tout le monde de l’IT. CRM, BI, Data Mining, toutes ces approches doivent répondre aux problématiques que la gestion de l’océan d’information leur présente.

Il est certain que les outils doivent participer à l’accompagnement de cette évolution. Insister sur la nécessité d’une Business Intelligence agile, apporte déjà des réponses aux questions de sélection et de cohérence des données, grâce à l’utilisation de BDD orientées colonnes par exemple.

Mais les outils ne sont pas le seul sujet de préoccupation de ceux qui s’intéressent à la montée du Big Data. Les métiers et les compétences sont directement concernés. Face à un nombre de données dont l’échelle explose, l’analytique prend une dimension clef.

La multitude de données brutes issues du Big Data doit être exploitée par l’entreprise. Pour cela, elles ont besoin de personnes capables de les transformer en connaissance, dans l’optique de pouvoir ensuite actionner cette connaissance en dégageant des prédictions, des tendances concrètes. Pour Brian Hopkins, analyste principal chez Forrester Research, cité par lemagit.fr, le Big Data confronte les entreprises à la pénurie de « data scientists ». Sans eux, difficile pour une entreprise de créer de la valeur à partir de ce qui n’est finalement qu’une masse floue d’indicateurs sans cohérence.

Compétences et formations vont devoir évoluer

Cyrille Aguinet, Analytics Director EMEA chez Epsilon et directeur du master CRM/Stratégies Client  à l’INSEEC, remarque bien ce décalage, qui touche notamment les métiers du marketing : « Un directeur marketing a besoin de s’appuyer sur l’analytique […] Les mutations qui s’opèrent au niveau du marketing et des profils des personnes, passent par une nécessité d’expertise de plus en plus pointue ». Les écoles semblent avoir du mal à préparer les étudiants au marketing prédictif de demain, d’après Cyrille Aguinet.

Cependant, même les compétences d’analyse classiques des statisticiens vont sans doute devoir évoluer : l’océan déstructuré de donnés est un environnement différent, qui va demander des réflexes nouveaux.

Il se développe donc un manque de formations, et donc de compétences, ad-hoc pour faire face aux nouveaux défis de l’analytique, notamment dans le cadre du Big Data. L’enjeu est maintenant de savoir comment les entreprises vont pouvoir s’adapter. Gérer la donnée est déjà pour elles une réalité quotidienne, reste à apprendre à la gérer à une autre échelle, à anticiper son extrême variété et à structurer une démarche positive sur ces questions.

 

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