En France, le Big Data se démocratise de plus en plus. Cependant, les zones d’ombres persistent et la notion reste floue. Mais au-delà de sa définition, n’est-il pas plus important d’essayer de comprendre la valeur qui peut se cacher derrière le concept pour l’entreprise ?
Une étude sur le Big Data du cabinet d’étude IDC, faîte à la demande de SAP, éditeur de logiciels, révélée dans Silicondsi.fr, a montré à quel point la notion de Big Data est mal comprise par les entreprises françaises. En effet, 36% des sondés trouvent ce terme flou, alors que 32% semblent le comprendre mais le trouvent trop générique. Ce phénomène serait dû à l’arrivée de nouveaux éditeurs qui ont élaboré un discours marketing imprécis, sans réel apport technologique.
Pourtant, parmi les 10 plus grandes attentes des besoins métiers, beaucoup correspondent au Big Data. Par exemple, l’analyse des données métiers est en troisième position suivie de leurs vitesses de transmission, de leur gestions en temps réel (5ème position). L’analyse de grands volumes de données arrive en 7ème position. Ces attentes coïncident donc au principe des « trois V » utilisés habituellement pour désigner le Big Data, c’est-à-dire, volumétrie, variété et vélocité.
L’accessibilité aux technologies des données doit être prise en compte
Cependant, selon IDC, il faut voir au-delà de cette notion et inclure un 4ème critère, celui de la « valeur » qui prend en compte l’accessibilité de l’information en fonction de l’innovation technologique.
« Ces technologies auparavant disponibles uniquement dans des solutions très haut de gamme restaient réservées aux très grandes entreprises. Elles sont désormais beaucoup plus accessibles, sans nécessiter l’acquisition de solutions matérielles et logicielles très onéreuses » indique Sébastien Lamour, analyste sénior chez IDC.
Or, ne pas comprendre le gisement de valeur potentiel du phénomène, correspond à ne rien mettre en face des défis qu’il représente. Le manque de clarté qui entoure la notion de Big Data est un frein pour 43% des entreprises ce qui en fait la deuxième raison la plus importante après le coût (60%). De plus, le manque de visibilité sur les offres est un frein pour 36% d’entre elles, ce qui illustre parfaitement les zones d’ombres de ce marché, même pour les entreprises qui semblent s’être familiarisées avec ce terme. Difficile de se proclamer spécialiste d’un concept aussi large du jour au lendemain.
Comme tout phénomène, l’adoption du Big Data ne doit pas se faire aveuglément. Il faut d’abord définir les besoins et les objectifs car il s’avère que 84% des entreprises françaises gèrent moins d’un téraoctet de données, très loin des volumétries « Big Data ». Une solution serait alors de miser sur la qualification et la formation de son personnel plutôt que sur des nouvelles technologies et autres démarches très onéreuses. Après tout, Big Data ou non, ce sont les besoins qui priment.
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