Une étude conduite à la demande de la société Avanade a révélé la difficulté des entreprises à appréhender le phénomène du Big Data. Aujourd’hui, elles parlent de « vague Big Data » sans en connaître la teneur, les enjeux et les usages.
Une enquête menée par la société d’étude indépendante « Research Wakefield » pour Avanade en Avril 2012, intitulée : « Is Big Data producing big returns? » a démontré deux choses. D’une part, les entreprises ont tardé à réaliser l’importance du Big Data au même titre que d’autres enjeux comme l’avènement du BYOD et du cloud computing qui impactent eux aussi les données.
D’autre part, elles sont 63% à avoir besoin de nouvelles compétences pour faire face à l’explosion des flux de données. Ce manque de savoir-faire dans le Big Data est probablement dû à une mauvaise compréhension du phénomène.
« Tous ces propos contribuent à la confusion générale […] nombreux sont ceux qui mettent en avant les gros volumes de données pour expliquer ces technologies […] cet aspect n’est vraiment pas le plus innovant, et certainement pas l’essentiel », stipule Stephen Brobst, directeur technique de Teradata et membre de la commission technologique auprès de l’administration Obama, dans une interview à ZDNet.fr.
Selon lui, le Big Data se caractériserait surtout par la gestion d’un grand panel de formats de données, allant des capteurs électroniques en passant par les réseaux sociaux et les flux en streaming. Ce phénomène est donc une chance inouïe pour les entreprises qui ont appris à gérer un important flux de données. La preuve, 73% des sondés disent que la maîtrise du Big Data permet d’augmenter son ROI et 84% prennent de meilleures décisions grâce aux dispositifs mis en place.
En effet, selon un article de L’usine Nouvelle, Bertrand Frot du cabinet Keyrus Management, spécialisé dans l’amélioration de la performance collective, stipule que les premiers résultats visibles peuvent arriver au bout de 18 mois, si l’entreprise est prête à fournir l’effort nécessaire.
Pour atteindre un tel niveau de performance, les entreprises doivent d’abord définir les objectifs qu’elles souhaitent atteindre et où elles souhaitent réaliser des bénéfices. Selon Philippe Nieuwbourg, spécialiste en intelligence d’affaires, elles doivent d’abord se concentrer sur leur cœur de métier et non tenter d’élaborer des plans marketings trop vagues basés sur les professions.
Le Big Data est un phénomène « naturel » dû aux avancées technologiques. Par conséquent, maintenant que son influence est plus ou moins acquise, les décideurs doivent apprendre à déceler quelles nouvelles tendances impacteront le Big Data dans les mois à venir (l’internet des objets, la croissance de la mobilité…), et s’y préparer pour mettre fin à la confusion.
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