Avec l’apparition de la BI mobile, il ne s’agit plus uniquement de consulter ses mails sur sa tablette, mais également d’y déployer tous ses processus décisionnels. Pourtant, malgré le gain de productivité avancé par certains spécialistes, de nombreuses entreprises sont encore réticentes à son adoption.
La BI mobile souffre de beaucoup de préjugés.
Stéphane Jouaux, Country manager chez Information Builders, éditeur de solutions BI, a publié une tribune sur Le Cercle Les Echos concernant les mythes qui constituent un frein à l’adoption de la BI mobile. Nous nous focaliserons sur les 3 principaux.
Selon certaines entreprises, la BI mobile imposerait un équipement identique à l’ensemble des collaborateurs.
Si effectivement la plupart des applications BI était principalement destinée aux terminaux Blackberry, les premiers à être utilisés dans les entreprises, les utilisateurs nomades ont désormais adopté l’iPhone, l’iPad et le système d’exploitation Android.
De plus, les navigateurs web des outils mobiles actuels ne nécessitent pas l’installation d’un logiciel spécifique car ils offrent déjà un nombre important de fonctionnalités. Le problème vient principalement des applications mobiles qui n’exploitent pas suffisamment le potentiel de ces navigateurs en termes de diffusion de contenus décisionnels.
L’autre frein mis en avant est la constante évolution des terminaux mobiles. Peu d’applications permettent d’exploiter toutes les capacités d’un terminal. De plus, il existe une grande variété d’outils mobiles utilisés par les collaborateurs d’une entreprise, l’obligeant à développer une application BI pour chaque terminal. Sachant que l’innovation concernant les tablettes ne cesse de s’accélérer, une plateforme BI peu performante risque de coûter plus cher à l’entreprise en termes d’adaptation et de mise à jour compte tenu des facteurs précédents.
La dernière raison de cette mauvaise image est la dépendance à la connexion. En effet, les éditeurs pensent que les professionnels utilisent les solutions de BI mobiles uniquement en mode connecté alors qu’un rapport intitulé « Mobile BI : Actionable Intelligence for the Actionable Enterprise » publié en 2010 par le groupe Aberdeen, spécialiste dans la gestion d’investissement, démontre que les collaborateurs les plus performants utilisent deux fois plus la BI mobile hors connexion.
Sami Darouti, expert en mobilité et système décisionnel chez DARELI Consulting, spécialiste des solutions mobiles et des systèmes d’aide à la décision, explique dans sa tribune publié sur Decideo.fr, qu’il faut d’abord fixer les objectifs de la mobilité et en définir les limites afin de bien choisir la solution et les terminaux mobiles adaptés. Ceci permettrait d’éviter toutes les problématiques énoncées ci-dessus (rigidité du matériel et de la solution, problèmes de coûts et d’adaptation).
Outre l’augmentation de la productivité et la réduction des coûts, Sami Darouti insiste sur le caractère incontournable du phénomène. En effet, d’après lui, plusieurs cabinets d’études stipulent qu’en 2013, 30% des applications mobiles seront dédiées à la BI. Par conséquent, mieux vaut appréhender ce phénomène avec les bons outils plutôt que d’être dans l’attentisme. L’enjeu pour les entreprises étant au final de rester compétitives.
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