BI mobile : les entreprises doivent faire face aux nouveaux usages

Les usages mobiles grand public ont explosé. Par l’intermédiaire du Bring Your Own Device, l’entreprise s’y retrouve confrontée de gré ou de force. Quels défis cela représente-t-il pour son Système d’Information en général et pour sa Business Intelligence en particulier ?

Savoir prendre la bonne décision sur le terrain représente un gain de productivité notable pour n’importe quel employé un minimum nomade. C’est sur ce créneau que se situe la Business Intelligence mobile. Le cabinet d’étude Gartner y décèle d’ailleurs une tendance notable pour l’année à venir, puisque d’après lui un tiers des accès à une solution d’informatique décisionnelle viendra de terminaux mobiles d’ici 2013.

L’augmentation du trafic des applications, traditionnellement privilégiées sur les outils mobiles, au détriment d’une baisse du trafic sur les sites web, est également représentative de ce phénomène. Une étude réalisée entre juillet 2010 et juin 2012 par AT Internet, spécialiste du web analytique,  illustre à l’aide d’une série de chiffres cette progression du canal mobile et des usages qu’il implique. Les métiers, confrontés à la nécessité de prendre des décisions en temps réel sur le terrain, expriment donc de nouvelles attentes vis-à-vis de l’informatique décisionnelle. L’expansion du BYOD*, qui découle de la mobilité, ne fait qu’exacerber le phénomène.

Entre BYOD et BI : la gestion du parc applicatif en question

Ces nouveaux enjeux de mobilité posent un certains nombres de problématiques, qui sont à l’origine de nombreux préjugés vis-à-vis de la BI mobile. Outre la sécurité des données, le renforcement de la mobilité et du BYOD poserait ainsi des défis au bon fonctionnement du parc applicatif et à sa coordination par l’entreprise. En effet, la variété des systèmes d’exploitations des terminaux mobiles, smartphones et tablettes, que le BYOD fait parfois pénétrer en désordre dans l’entreprise, rend particulièrement difficile la conservation de la cohérence du parc d’applications. Pour le DSI, c’est un véritable casse-tête. Les métiers ont, eux, absolument besoin de cohérence dans la circulation de l’information et surtout pas de « BI parallèles » qui viendraient d’usages mobiles potentiellement chaotiques. En bref, le BYOD a tendance à parasiter une BI qui prendrait en compte la mobilité.

Ce phénomène explique la réticence d’un bon nombre de DSI. Mais la perte de mainmise sur l’information peut également concerner les directions métiers. Selon une récente étude de la société Varonis systems, spécialiste du stockage et du réseau, 67% des cadres supérieurs ne sauraient même pas où sont stockées les données qui leurs seraient utiles dans leur entreprise. Reste que la nature du BYOD le rend justement difficile à empêcher totalement. Directions générales, DSI et directions métiers doivent donc se concerter pour définir comment tirer parti de la mobilité dans le cadre d’une stratégie d’entreprise, plutôt que de vouloir à tout prix ignorer un mouvement sur lesquels elles ont peu de prise.

*Avec le Bring Your Own Device,  le salarié apporte son propre terminal mobile dans l’entreprise pour un usage professionnel. Difficile pour le DSI de contrôler ce phénomène alors que les individus bénéficient des derniers « devices » du marché et qu’ils sont parfaitement familier avec leur usage. Dès lors, le système d’informations est plus facilement confronté à des risques d’accès, d’infections ou tout simplement d’incohérence.

 

Pour en savoir plus sur le sujet, lire aussi :

L’innovation BI, entre usage métier et information parallèle

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