L'agilité est-elle l'unique défi de la Business Intelligence ?

Prendre une bonne décision est un exercice délicat. La Business Intelligence doit permettre de donner un horizon clair en réponse aux nombreuses incertitudes. Mais des freins existent toujours et l’agilité est plus que jamais de mise.

Forrester a mis en valeur la capacité d’adaptation de la BI, peu après la crise de 2008. Le cabinet d’étude et de conseil précisait ainsi que la croissance à deux chiffres du domaine avait largement soutenu le marché global des logiciels en chute de 8% en 2009. Cette même logique se retrouvait l’année suivante. Pour la France, Pierre Audoin Consultants estime que le marché atteindra 2 milliards d’euros en 2011, avec une croissance  de 5,3 %, bien supérieure à celle du marché informatique dans son ensemble. Les changements du marché de la BI sont rapides et  entrainent par extension un besoin concret d’agilité.

Notamment parce que les problèmes auxquels est confrontée la Business Intelligence sont multiples. KPMG annonçait en 2009 que 50% des projets BI n’atteignent pas les bénéfices attendus. Et lors de son BI Summit 2008, Gartner adressait une mise en garde en pointant du doigt que moins de 20% des utilisateurs faisaient réellement un usage utile de leurs solutions BI. Pourquoi ?

Sortir de la complexité des outils s’avère être le principal défi de la BI pour de nombreux observateurs.

De manière générale, en 2011 seules 32% des entreprises françaises considèrent leurs applications comme intuitives et faciles, nous indique IDC.

Outils complexes et usages

Pour être vraiment utile, la BI doit être intuitive, à tous les niveaux de la chaîne. Les données doivent devenir compréhensibles pour permettre aux utilisateurs d’être autonome. L’outil en lui-même doit aussi être intuitif pour traiter rapidement et de façon claire l’information. Enfin, les résultats finaux, les représentations, doivent être compréhensibles car la Business Intelligence est un outil de communication. L’important n’est pas seulement de comprendre son travail, mais de se faire comprendre.

L’agilité doit donc s’installer dans les usages ; elle doit permettre de jeter un pont entre les outils technologiques et les utilisations métiers réactives. La légèreté, la souplesse, la vivacité sont autant de prérequis nécessaires pour affronter les défis du monde moderne. Les données sont de plus en plus gargantuesques et issues de sources complexes ; le web2.0 n’a fait que renforcer la richesse des échanges et les difficultés à  appréhender les informations significatives. Les problèmes à gérer sont nombreux, mais les utilisateurs et décideurs se montrent clairs : il faudra toujours plus de simplicité, d’accessibilité et de rapidité.

Forrester ne s’y trompe pas, en préconisant la prise en compte prioritaire des nouvelles tendances. L’agilité, c’est donc aussi la BI centrée sur l’humain et les évolutions de ses métiers.

 

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